Tout savoir sur la formation des salariés du secteur privé
Tout salarié peut bénéficier de la formation professionnelle continue. Elle a pour objet de favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs, de permettre leur maintien dans l’emploi, de favoriser le développement de leurs compétences et l’accès aux différents niveaux de la qualification professionnelle, de contribuer au développement économique et culturel, à la sécurisation des parcours professionnels et à leur promotion sociale.
Un salarié peut-il réclamer une formation à son employeur ?
- Plan de développement des compétences
- Reconversion ou promotion par alternance (Pro-A)
- Compte personnel de formation (CPF)
- Projet de transition professionnelle (PTP) - CPF de transition
- Congé de formation des conseillers prud'homaux
- Congé de formation des représentants du personnel
- Congé de formation d'un animateur ou cadre de jeunesse
- Congé de formation économique, sociale et syndicale
L’employeur est libre d’accepter ou non la demande de formation prévue par le plan, mais en pratique celle-ci est rarement refusée.
L’employeur peut refuser le bénéfice d’une Pro-A. Un avenant: Document complémentaire du contrat constatant une modification, une adaptation ou un complément qui y sont apportés d’un commun accord entre les deux parties au contrat de travail devant être signé.
Le salarié doit obtenir l’accord de son employeur sur le contenu de la formation et la période demandée.
Hors temps de travail, le salarié n’a pas à demander l’accord de son employeur.
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L’employeur doit accepter la demande de formation si le salarié justifie d’une ancienneté suffisante.
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L’employeur doit accepter la demande de formation.
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L’employeur peut refuser la demande de formation pour raisons de nécessité de service ou d’effectifs (le nombre de congés formation déjà accordés dans l’année a été atteint).
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L’employeur peut refuser la demande de formation pour raisons de nécessité de service ou d’effectifs (le nombre de congés formation déjà accordés dans l’année a été atteint).
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L’employeur peut refuser la demande de formation pour raisons de nécessité de service ou d’effectifs (le nombre de congés formation déjà accordés dans l’année a été atteint).
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Plan de développement des compétences
L’employeur doit assurer l’adaptation de ses salariés à leur poste de travail et veiller au maintien de leur capacité à occuper leur emploi, au regard notamment des évolutions technologiques. Pour cela, il doit leur proposer des formations prévues dans le cadre du plan de développement des compétences (ex-plan de formation).
QUI PEUT EN BENEFICIER ?
L’employeur est libre de choisir les salariés qu’il souhaite faire bénéficier d’une formation. Le choix des bénéficiaires ne doit toutefois pas présenter de caractère discriminatoire à l’égard d’un salarié en raison des éléments suivants :
- Situation familiale
- Orientation sexuelle
- Âge
- Origine ethnique
- Activités syndicales
Un salarié peut également prendre l’initiative de demander à son employeur de suivre une formation prévue par le plan de développement des compétences.
Sa demande peut être faite par écrit ou oral, ou selon les usages ou les dispositions conventionnelles: Convention collective, accord collectif, accord de branche, d’entreprise ou d’établissement applicables en droit du travail. Elles fixent les obligations et les droits de l’employeur et du salarié. qui peuvent exister dans l’entreprise.
Le salarié doit cependant obtenir l’accord de l’employeur pour bénéficier de la formation souhaitée.
ACTION DE FORMATION OBLIGATOIRE OU NECESSAIRE
Objet
Cette formation consiste à acquérir des compétences pouvant directement être utilisées dans le cadre des fonctions du salarié. Ces nouvelles compétences peuvent ne pas être directement utilisées dans le cadre de ses fonctions. Elles doivent alors correspondre à une évolution prévue ou à une modification de ses fonctions dans le cadre de son contrat de travail.
Accord du salarié
L’employeur qui souhaite faire bénéficier un salarié de ce type de formation n’a pas à obtenir son accord.
Le refus du salarié de suivre la formation constitue une faute pouvant justifier son licenciement. L’employeur peut alors proposer au salarié de suivre un bilan de compétences ou une validation des acquis de l’expérience (VAE) pendant le temps de travail.
Déroulement de la formation
Elle se déroule obligatoirement pendant le temps de travail.
Rémunération durant la formation
Le salarié a droit au maintien intégral de sa rémunération.
Statut du salarié en formation
Le salarié en formation bénéficie du maintien de sa protection sociale légale et conventionnelle (c’est-à-dire sa couverture maladie / accident du travail, ses droits à congés et à la retraite notamment).
ACTION DE FORMATION DITE NON OBLIGATOIRE
Objet
Cette formation consiste à acquérir des compétences que le salarié n’a pas à utiliser s’il reste à son poste, mais qui lui permettront d’obtenir une évolution professionnelle au sein ou en dehors de l’entreprise.
Accord préalable du salarié obligatoire
L’employeur doit obligatoirement obtenir l’accord écrit du salarié, que la formation soit suivie pendant ou hors temps de travail.
Si le salarié accepte de suivre la formation, l’employeur doit définir avec lui et avant son départ en formation, la nature des engagements pris par l’entreprise si la formation suivie est concluante. Par exemple : changement de qualification, augmentation de la rémunération.
Déroulement de la formation
Elle se déroule pendant ou en hors temps de travail.
Lorsqu’elle se déroule hors temps de travail, elle doit être effectuée dans une limite horaire par salarié (définie par accord d’entreprise). Cette limite peut aussi correspondre à un pourcentage du forfait lorsque la durée de travail est fixée par une convention de forfait.
En l’absence d’accord, cette limite ne doit pas excéder 30 heures par an et par salarié (ou 2 % du forfait pour les salariés au forfait).
Il faut l’accord écrit du salarié pour toute formation hors temps de travail. Le refus d’une formation hors temps de travail ne constitue ni une faute, ni un motif de licenciement.
Rémunération
Si la formation est suivie pendant le temps de travail, la rémunération est intégralement maintenue.
Statut du salarié en formation
Le salarié en formation bénéficie du maintien de sa protection sociale légale et conventionnelle (c’est-à-dire sa couverture maladie / accident du travail, ses droits à congés et à la retraite notamment).
A LA FIN DE LA FORMATION
A l’issue de la formation, l’organisme de formation remet une attestation au salarié.
Lorsque le salarié a suivi une formation d’adaptation au poste de travail ou liée à l’évolution ou maintien dans l’emploi, le salarié doit réintégrer son poste de travail. Si ce n’est pas possible, le salarié obtient un poste équivalent à rémunération et qualification égales.
En revanche, lorsque le salarié a suivi une formation de développement des compétences, l’employeur peut reconnaître les compétences nouvellement acquises. Il peut lui proposer, par exemple, un changement de qualification, une augmentation de rémunération. Ce changement s’effectue si les engagements pris par l’entreprise au moment de la mise en place de la formation. Ce changement s’effectue si le contrat de travail ou la convention collective applicable à l’entreprise prévoit cette reconnaissance.
Le salarié reste libre de démissionner à l’issue de la formation.
Si le contrat de travail prévoit une clause de dédit-formation, le salarié doit rembourser les frais de formation engagés par son employeur s’il démissionne.
A SAVOIR
Les formations peuvent être suivies en interne dans l’entreprise ou être organisées en externe par un organisme de formation.
A RETENIR
Le plan de développement des compétences (ex-plan de formation) est un document qui rassemble l’ensemble des actions de formation retenues par l’employeur pour ses salariés.
La loi n’oblige pas l’employeur à mettre en place un plan de développement des compétences, mais l’employeur y est fortement incité.
Le plan de développement des compétences présenté par l’employeur distingue 2 types d’actions de formation :
- Actions de formation obligatoires, en application d’accords ou conventions collectives
- Autres actions de formation, dites non obligatoires
Le plan de développement des compétences peut également prévoir d’autres actions :
- Bilan de compétences
- Validation des acquis de l’expérience (VAE)
- Lutte contre l’illettrisme
Reconversion ou promotion par alternance (Pro-A)
La reconversion ou la promotion par alternance (ex-période de professionnalisation), dite Pro-A, vise à favoriser, par une formation en alternance, le maintien dans l’emploi des salariés les moins qualifiés.
QUI PEUT EN BENEFICIER ?
La Pro-A s’adresse à tout salarié :
- en contrat de travail à durée indéterminée (CDI),
- qu’ils soient sportifs ou entraîneurs professionnels, en contrat de travail à durée déterminée (CDD),
- bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée.
La Pro-A concerne également les salariés placés en position d’activité partielle.
Le salarié ne doit pas avoir atteint un niveau de qualification sanctionné par une certification professionnelle enregistrée au RNCP et correspondant au grade de la licence.
OBJECTIFS
La reconversion ou la promotion par alternance (ex-période de professionnalisation), dite Pro-A, vise à favoriser l’évolution professionnelle et le maintien dans l’emploi des salariés au travers d’un parcours de formation individualisé. Ce parcours alterne enseignements théoriques et activité professionnelle.
La Pro-A associe :
- des cours théoriques généraux, professionnels et technologiques dispensés par des organismes de formation ou par l’entreprise elle-même si elle dispose d’un service de formation,
- et des cours pratiques permettant l’acquisition d’un savoir-faire en lien avec les qualifications recherchées par l’entreprise.
Les formations pouvant être suivies dans le cadre de la Pro-A sont les suivantes :
- Diplôme ou titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)
- Certificat de qualification professionnelle (CQP)
- Qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale de branche
- Validation des acquis de l’expérience (VAE).
DEMANDE
La Pro-A est mise en œuvre :
- soit par l’employeur, dans le cadre du plan de de développement des compétences de l’entreprise,
- soit par le salarié.
Le salarié qui souhaite bénéficier d’une reconversion ou promotion par alternance doit en faire la demande à son employeur de préférence par lettre recommandée avec avis de réception.
MODALITES DU DISPOSITIF
DUREE
La Pro-A se déroule selon les règles et la durée applicables au contrat de professionnalisation.
Cette formation peut se dérouler pendant ou en dehors du temps de travail.
Si la formation a lieu en dehors du temps de travail, le salarié doit donner son accord écrit.
REMUNERATION
Les formations effectuées pendant le temps de travail donnent lieu au maintien par l’employeur de la rémunération du salarié.
PROTECTION SOCIALE
Le salarié en formation continue à bénéficier de toutes les prestations de la Sécurité sociale (couverture maladie, accident du travail, notamment).
TUTORAT
Le salarié en Pro-A bénéficie de l’aide d’un tuteur choisi par l’employeur parmi les salariés qualifiés de l’entreprise.
Le salarié choisi pour être tuteur doit être volontaire et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans une qualification en lien avec l’objectif de professionnalisation visé.
Les missions du tuteur sont les suivantes :
- Accueillir, aider, informer et guider le salarié en reconversion ou promotion par alternance
- Organiser l’activité du salarié dans l’entreprise et de contribuer à l’acquisition des savoir-faire professionnels
- Veiller au respect de l’emploi du temps du salarié
- Participer à l’évaluation du suivi de la formation.
LE COMPTE PERSONNEL DE FORMATION
Le compte personnel de formation (CPF) est utilisable par tout salarié, tout au long de sa vie active, y compris en période de chômage, pour suivre une formation qualifiante ou certifiante. Le CPF a remplacé le droit individuel à la formation (DIF). Les salariés ne perdent pas les heures acquises au titre du DIF si elles ont été intégrées au CPF.
Comment financer ma formation ?
Conseils et accompagnements
FAQ – Financement de la formation
Un salarié en formation garde-t-il ses droits à congés payés et à l'ancienneté ?
Oui. Le salarié en formation continue à acquérir des congés payés et des droits à l’ancienneté pendant son absence.
C’est notamment le cas lorsqu’il s’absente pour :
- un projet de transition professionnelle (PTP),
- un congé de formation de cadres et animateurs pour la jeunesse,
- un congé de formation économique, sociale et syndicale,
- ou un congé de formation des conseillers prud’hommes.
Qu'est-ce qu'une clause de dédit-formation ?
Le dédit-formation est une clause contractuelle qui impose au salarié ayant bénéficié d’une formation coûteuse de rester au service de son employeur. Le salarié doit respecter un certain délai avant de pouvoir quitter l’entreprise qui lui a financé la formation. Il doit rembourser les frais de formation engagés par l’entreprise s’il part avant ce délai.
Pour être valide, cette clause doit réunir les 3 conditions suivantes :
- Le financement de la formation doit exclusivement être à la charge de l’employeur (et supérieur aux dépenses imposées par la loi)
- La clause doit être prévue par le contrat de travail ou par un avenant: Document complémentaire du contrat constatant une modification, une adaptation ou un complément qui y sont apportés d’un commun accord entre les deux parties. Elle doit être signée avant le début de la formation et préciser le montant du remboursement et le délai de démission.
- Le montant du remboursement des frais doit être proportionnel aux frais de formation engagés (et correspondre aux frais réellement engagés par l’employeur).
La durée du maintien du salarié dans l’entreprise fixée par la clause varie en pratique de 2 à 5 ans selon la durée et le coût de la formation.
Pour que la clause soit mise en œuvre, il faut que la rupture du contrat de travail intervienne à l’initiative du salarié. Elle ne s’applique donc pas en cas de rupture à l’initiative de l’employeur même s’il y a eu faute grave: Manquement aux obligations du salarié qui rend impossible son maintien dans l’entreprise. Exemples : vol, refus d’exécuter des tâches prévues au contrat, abandon de poste. du salarié.
Attention : le salarié en contrat de professionnalisation n’est pas concerné par cette clause de dédit-formation.
Un salarié en formation en dehors du temps de travail est-il rémunéré ?
A L’INITIATIVE DU SALARIE
Non. Lorsqu’un salarié utilise son compte personnel de formation (CPF) ou sollicite un projet de transition professionnelle (PTP) pour se former en dehors du temps de travail, il ne perçoit pas de rémunération.
A L’INITIATIVE DE L’EMPLOYEUR
Non, le salarié n’est pas rémunéré.
Il peut s’agir d’une formation suivie dans le cadre d’actions de formation déterminées par accord collectif d’entreprise ou de branche. Le consentement du salarié est obligatoire. L’accord peut prévoir une compensation pour garde d’enfant.
En l’absence d’accord collectif et avec le consentement écrit du salarié, des actions de formation peuvent se dérouler, en tout ou partie, hors du temps de travail. La limite est fixée
- à 30 heures par an et par salarié
- et à 2 % du forfait: Durée de travail fixée par une convention de forfait en jours ou en heures sur l’année pour les salariés concernés.
Le salarié dispose de 8 jours pour dénoncer (c’est-à-dire refuser) l’accord, à compter de sa conclusion. Ainsi, dans l’un ou l’autre cas, le salarié ne perçoit ni rémunération, ni allocation de formation.
Le refus du salarié de participer à des actions de formation hors temps de travail ne constitue ni une faute, ni un motif de licenciement.
Un salarié peut-il s'absenter pour préparer et passer un examen ?
Oui, l’employeur peut accorder, dans le cadre du CPF de transition professionnelle (appelé PTP), un congé pour examen à son salarié dans le cadre d’une formation certifiante.
Le PTP permet au salarié de s’absenter de son poste afin de préparer un examen pour l’obtention d’un titre ou diplôme à finalité professionnelle. Le salarié bénéficie d’un congé spécifique seulement s’il suit cette action de formation en tout ou partie durant son temps de travail.
Il faut passer un titre ou diplôme enregistré dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Le congé correspond à la durée de l’examen. Exemple : si l’examen se déroule sur une journée, le congé dure 1 jour.
Le salarié peut également bénéficier de ce congé pour la préparation de l’épreuve (théorique et/ou pratique) du permis de conduire.
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