Un enjeu majeur : notre santé physique
Un rapport de l’ANSES expose un danger de santé publique majeur :
la quasi totalité de la population française est exposée à un risque de santé dû au manque d’activité physique.Ce constat doit nous faire réfléchir sur les différentes modalités permettant à tous de pratiquer à une activité physique
Michael Fouque
Directeur administratif et financier COGITO
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Un constat différencié selon les types de populations
Qu’est-ce que l’activité physique ?
-> Pratiquer 30 minutes, 5 fois par semaine, une activité cardio respiratoire comme monter les escaliers ou faire du vélo, courir, marcher à bonne allure ….
-> Effectuer du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine comme, porter une charge lourde, jouer au tennis, faire de la natation ou de l’aérobic…,
-> Réaliser des exercices d’assouplissement comme de la gymnastique, de la danse ou encore du yoga, 2 à 3 fois par semaine

95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique.
Aujourd’hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice.
Les travaux de l’ANSES révèlent que les femmes sont plus exposées à un manque d’activité physique. En effet, 70 % d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes.
Toutes les études le confirment : 12 heures de temps assis en moyenne par jour pour un adulte.
L’activité physique est souvent considérée comme recouvrant uniquement la pratique sportive, alors qu’elle englobe toutes les formes d’activités physiques quotidiennes, de travail ou de loisir.
L’Agence souligne que les données scientifiques démontrent les effets favorables de l’activité physique en matière de prévention de pathologies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers, etc.). Les bénéfices à court, moyen et long termes résultent d’adaptations systémiques, hormonales, métaboliques, dont les effets préventifs concernent l’ensemble des composantes de la santé (physique, mentale, vie sociale).
Néanmoins, les études actuellement disponibles montrent que quelles que soient les tranches d’âge, l’activité physique de la population est considérée comme insuffisante au regard des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
Par ailleurs, pour estimer la sédentarité, le temps passé assis devant un écran (télévision, jeux vidéo, ordinateur) est l’indicateur le plus utilisé dans les études, même s’il ne représente qu’une part du temps réel de sédentarité. Hors temps de travail, les adultes passent ainsi quotidiennement de 3h20 à 4h40 assis devant un écran. Les enfants et les adolescents (de 3 et 17 ans) passent plus de deux heures quotidiennes face à un écran, et ce temps atteint trois heures chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Enfin, en France, le temps de sommeil est insuffisant, notamment à l’adolescence où les troubles du sommeil sont fréquents et associés à long terme à des problèmes de santé. La pratique d’activités physiques permet une amélioration de la qualité et de la quantité de sommeil, ainsi qu’une amélioration de l’éveil diurne. Les effets positifs de l’activité physique sur le sommeil apparaissent dès le début de la pratique d’activité physique et deviennent pérennes lorsque celle-ci devient régulière.
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Comment modifier nos comportements ?
Penser collectif pour résoudre des problèmes individuels
Selon le rapport de l’ANSES
L’Anses souligne l’importance des actions collectives et de long terme par la création d’un environnement global favorable à l’évolution des comportements. Une meilleure prise en compte de la pratique sportive dans les politiques publiques est absolument essentielle pour prévenir les risques sanitaires. L’Agence rappelle que la mise en œuvre de ces recommandations rencontre aujourd’hui des obstacles sérieux qui relèvent notamment de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, des modes de transport et de l’organisation du temps et des espaces de travail ou scolaires. Selon le Pr Irène Margaritis, « c’est l’organisation même de nos modes de vies qui est à revoir : que ce soit dans l’espace public, en laissant davantage de place aux mobilités actives comme le vélo ou la marche, ou sur le lieu de travail, en favorisant la pratique sportive et en limitant les temps de sédentarité, ou encore dans le système scolaire en augmentant l’espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives ».
L’activité physique dans le débat publique ?
Aujourd’hui, aucun pouvoir publique ne met l’accent qu’il faut sur ce risque de santé. Certaines initiatives ont été prises comme les AQP – 30 minutes d’activité quotidienne à l’école.
Néanmoins ces politiques sont trop limitées pour permettre un changement de mode de vie complet. En effet, la modification des comportements se change à long terme.
Réaliser la révolution de l’activité sportive
La réorganisation des modes de vie passe par le tissu local avec des acteurs du territoire – au plus près de l’individu.
Dans l’espace public, il s’agit de laisser davantage de place aux mobilités actives comme le vélo, la marche. De plus, il faut repenser l’usage des espaces sportifs avec des possibilités de pratique plus étendues.
» Il est en effet dommage de voir que des terrains de sport ne soient accessibles qu’à des horaires particuliers »
Enfin, il faut former les éducateurs sportifs de demain avec comme mission de pouvoir proposer une activité physique pour tout public et dans tous les environnements. La formation BPJEPS APT offre les possibilités d’avoir des éducateurs polyvalents permettant d’accroitre ce changement de vie nécessaire à notre santé publique
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